C’est un réflexe courant chez les entrepreneurs : ouvrir l’application bancaire, jeter un coup d’œil au solde, et se dire : « Bon, j’ai encore un peu de marge. »

Et pourtant… ce chiffre, aussi rassurant  (ou alarmant) soit-il, est loin de refléter à lui seul la réalité de la santé financière de votre entreprise.   



Un indicateur simple, mais trompeur

On ne va pas se mentir : le solde du compte est le seul indicateur visible, tangible, facilement accessible. Pas besoin d’outils compliqués, de tableaux croqués à la main ou d’un logiciel de gestion.

Il est là, sous vos yeux.

Mais ce solde ne parle que du passé et du présent immédiat. Il ne dit rien de ce qui arrive demain : les prélèvements à venir, les délais de paiement fournisseurs, les rentrées en attente, ou encore les charges sociales.



Votre solde bancaire ne raconte pas toute l’histoire.

Quand la trésorerie diminue, les questions débarquent (souvent trop tard)

Chez beaucoup d’entrepreneurs, le vrai stress arrive quand le solde commence à baisser :

  • « Est-ce qu’un client a oublié de me payer ? »
  • « C’est sûrement à cause du prélèvement urssaf qui vient de passer ?” ou tout autre gros prélèvement. »
  • « Le mois prochain, j’ai une grosse vente qui arrive, ça va remonter. »

Ce sont des réactions normales… mais qui relèvent souvent de la fameuse politique de l’autruche.

Et pendant ce temps où l’on trouve des “excuses” à notre compte en banque qui fait grise mine, la dégradation se poursuit. Jusqu’au jour où les prélèvements ne passent plus. Payer son Urssaf, le loyer, les fournisseurs à échéance , ça ne passe plus… l’argent n’est plus suffisamment  là.



Le problème était déjà sous vos yeux

La vérité, c’est que le problème était visible depuis longtemps. Mais vous ne disposiez pas des bons outils ou des bons indicateurs pour le comprendre.

Quand on ne suit pas son activité en temps réel, on navigue à vue. Et pour les commerces, c’est encore plus critique. Le client de passage ne revient pas sur commande. On ne peut pas réagir en augmentant ses prix du jour au lendemain. On n’a pas toujours les moyens (ni le temps) de prospecter pour compenser.

Chaque euro compte. Et chaque mauvaise surprise peut devenir un vrai risque pour votre stabilité.



 

 

Ce qu’il aurait fallu ?

C’est un minimum d’indicateurs clairs, une alerte aux premiers signes de fragilité. Car une bonne décision, prise au bon moment, évite bien des difficultés.

Anticiper, c’est gérer. C’est là que la trésorerie devient un outil puissant, et non un frein.

Avoir une vision d’ensemble de l’activité : connaître sa marge nette, visualiser les tendances de chiffre d’affaires, identifier les périodes à risque. Avec ces éléments, il est possible d’agir à temps : réduire certaines dépenses, relancer des clients, revoir une stratégie tarifaire…

 

Les solutions à mettre en place

Un tableau Excel de trésorerie prévisionnelle : il permet d’anticiper mois par mois les entrées et sorties d’argent. Il ne s’agit pas de tout prévoir à l’euro près, mais d’avoir une vision globale des flux à venir.

Un tableau de suivi des règlements clients et fournisseurs : savoir qui vous a payé (ou non), et à quelle échéance. Cela évite les retards de paiement non identifiés et aide à mieux gérer les relances.

Une bonne tenue de vos comptes : que vous soyez en micro-entreprise ou en société, une comptabilité propre (même simplifiée) vous permet d’y voir plus clair. Des logiciels simples peuvent vous accompagner à moindre coût.

Des indicateurs clés à suivre : marge nette, seuil de rentabilité, panier moyen, coût fixe mensuel. Ces éléments doivent devenir vos alliés du quotidien.

Se faire accompagner : un bon professionnel saura comprendre votre activité et vous apporter des conseils personnalisés pour mettre en place des outils simples, efficaces et adaptés à votre entreprise.

Faites vous aider pour structurer la bonne gestion de votre entreprise le plus tôt possible. Et faites de façon à ce que cela soit aussi simple que de checker le solde de votre compte bancaire, afin que ce ne soit plus votre seul baromètre.

Des outils simples, des conseils concrets, un accompagnement personnalisé : parce que la bonne gestion commence par une bonne vision.